dimanche 29 juin 2014

Ton droit, ton choix — mais pas trop quand même.

Aujourd'hui, une note un peu spéciale, faite à quatre mains avec Nepsie.















/!\ Visiblement, ça n'était pas assez clair dans la note, aussi me fends-je d'un petit ajout : la ligature des trompes et son pendant avec les micro-implants SONT AUTORISÉS EN FRANCE A TOUTES LES FEMMES MAJEURES. Tout ce qu'on voulait dire, c'est que pas mal de médecins pétris de certitudes rechignent à l'accorder, et c'est bien dommage, puisque cela contraint des femmes certaines de ne pas vouloir procréer à se taper une contraception dont elles ne veulent pas/plus.
Plus de détails chez Martin Winckler : http://martinwinckler.com/spip.php?article830


 Et maintenant, les sources et notes de bas de pages (car je sais que vous adorez ça) : 

1) Les articles de Rue 89 1 et 2
2) La contraception en France : nouveau contexte,
nouvelles pratiques ? Les chiffres de l'INED
3) L'indice de Pearl Définition - Chiffres sur Wikipédia - Chiffres sur Ameli-sante.fr
2 bis - parce qu'on n'a pas corrigé ) Chez Matin Winckler : durée d'action du DIU au cuivre
Mais également : Choisir sa contraception

8 commentaires:

  1. Comme je trouve que c'est une chouette note, je ne cocherai pas mon habituel " vous me rendez triste monsieur ", et ne cocherai d'ailleurs aucune case. Mais pour signifier que j'ai tout lu avec application (hrr hrr), je laisse ce commentaire. Voilà.

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  2. Unefillevenere30 juin 2014 à 14:56

    Non mais attends :

    J'adore ton blog, qu'on soit bien claire. Mais alors là ton discours me fait hurler
    "La contraception est un moyen d'attendre le bon moment"
    "On tolère qu'une femme maîtrise son corps à condition qu'au finale elle procrée"
    Mais ça va pas la tête ? C'est complètement farfelue comme conclusion.
    De un : peut-être qu'une femme ne veut pas d'enfant à 20 ans, 30 ans, mais qu'elle en voudra un à 40 ans, on ne peut pas dire à l'avance ce que l'on pensera dans le future. Surtout que dans la vingtaine, on a tendance à vouloir vivre, les études, la liberté. De mon côté je me vois mal avec un enfant. D'un autre, je sais que je peux changer d'avis.
    2. Et dire que l'on tolère qu'une femme maîtrise son corps à condition qu'elle procrée... Je pense plutôt que l'on prends en compte que la vasectomie (ah non oups, pardon, c'est pour les hommes ça, j'oubliais qu'ils ne sont pas concerné par cette phrase alors qu'on leur propose de subir le même genre de contraception), la ligature des trompes, donc, est une opération chirurgicale LOURDE et avec des conséquences importantes au niveau psychologique et hormonale. C'est comme une ménopause, mais jeune et au niveau hormonal (ET SEXUEL) cela change beaucoup (oui oui, le désir sexuel tout ça, c'est pas des réactions/sensations anodines).
    Les médecins connaissent les conséquences et c'est pour cela qu'elle n'est pas conseillé. De plus c'est une opération irréversible : Une fois qu'on est stérile, on l'est et c'est fini, pas de retour en arrière. Et vu certaines femmes qui retirent leur stérilet après 10 ans de "stérilité" car elles désirent finalement un enfant, je me dis que c'est plutôt une bonne chose que l'on soit prévoyant sur le sujet.

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    1. Visiblement, tu es "vénère" mais tu ne maîtrises pas ton sujet. La confusion entre ligature tubaire et ménopause en témoigne. Ce sont deux choses fondamentalement différentes : dans le premier cas, les ovaires restent tout à fait fonctionnels, il n'y a qu'un simple obstacle mécanique sur le trajet de l'ovule ; dans le second cas, ils ne le sont plus, avec tout ce que le déficit en hormones implique au niveau organique et psychologique.

      Ensuite, si, l'opinion qu'une femme est destinée à "porter la vie" reste bien ancrée dans les mentalités, même chez les soignants. C'est pour cette raison, et aucune autre, que certains médecins sont réticents à pratiquer la ligature tubaire et que le délai de réflexion avant celle-ci est de quatre mois.
      Pour les femmes qui ne sont pas certaines de ne pas désirer d'enfant, ma foi, nul ne les oblige à choisir la ligature, et ça tombe bien, il existe d'autres moyens présentés ci-dessus (notamment enlever son stérilet après dix ans). La vie est bien faite, tout de même.

      Enfin, la bienséance exige que lorsque l'on entre chez quelqu'un, on évite du lui sauter à la gorge. Ici, c'est pareil. Nul n'est dispensé d'être aimable -- à part moi.

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    2. Une stérilisation féminine es tune opération légère, réalisée sous très légère anesthésie et en chirurgie ambulatoire.
      Accessoirement, il est quand même farfelu de considérer qu'une femme peut décider avant sa majorité de la formation et du métier qu'elle choisira mais pas de si elle veut ou non des enfants...

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  3. Bonjour, Unefillevenere. Je n'y connais rien, ce que tu évoques est extrêmement juste, mais je connais une fille qui s'est vu refuser une ligature parce que son docteur a refusé et qui a du changer de docteur plusieurs fois avant d'obtenir ce qu'elle voulait. Je ne sais pas si elle fera une crise de la quarantaine, changera d'avis et n'aura plus que ses yeux pour pleurer et son salaire de working girl pour adopter des enfants au Kenya, mais c'est une réalité que mon amie a vécu, le refus de rendre stérile.

    Alors certes, à tout les coups, les docteurs (hommes et femmes) se protègent au cas où la femme dans sa crise d'énervement à 40 ans décide de les attaquer en justice parce qu'il aura autorisé ça, c'est vrai que y'a plein de trucs qu'on ne sait pas, mais ultimement après une bonne dose d'information, d'avertissements et de signature de "je ne vous poursuivrai pas en justice en faisant le deuil des enfants que je n'aurai jamais", personne ne devrait se voir refuser une opération voulue à moins que cela soit prouvé que ce soit un danger pour la santé de la personne elle-même et pas celle de ses hypothétiques futurs enfants.

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  4. Une très chouette note! A diffuser!
    Quand je pense que j'ai dû attendre près d'un an et galérer pour trouver un gynéco qui accepterait de me poser l'implant! "oui mais à 17 ans on ne pose pas un implant", "si vous oubliez votre pilule souvent mettez une alarme sur votre téléphone" ( sans rires, j'y aurai pas pensé toute seule...), "vous n'avez qu'à arrêter de fumer si ça vous fait peur!" ( ben tiens, comme si j'avais pas déjà essayé 3x en deux années!)... Et puis j'ai rencontré Mr.Gynéco qui n'y voyait aucun soucis et m'a enfin posé la contraception que je voulais! Il y a du progrès à faire mais on en parle de plus en plus et votre bd est vraiment super!

    @unefillevenere: personne ne peut choisir à la place d'une femme si elle veut des enfants ou non et personne ne peut se permettre de penser que nous pouvons prédire l'avenir ("tu voudras un chiard plus tard!"). Oui peut-être que certaines regrettent mais le parcours est long on ne se lève pas un matin en se disant "et si j'allais me faire ligaturer les trompes?! Je sais pas quoi foutre de ma journée!" et on ne "prescrit" pas à une femme ce genre d'opération comme on donne une ordonnance pour du Paracétamol ;)! Alors si certains et certaines veulent avoir recours à ce type de contraception, qui sommes nous pour juger leurs choix?

    De plus si l'obstruction des trompes par des implants et irréversibles, la ligature ne l'est pas nécessairement, c'est certes extrêmement délicat mais il y a toujours une possibilité de retour en arrière ( source: http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-la-ligature-des-trompes-est-elle-reversible--9489.asp?1=1)
    P.S: et simplement pour info si tu veux un gosse à 40 ans je te souhaite bien du plaisir car tu n'as que 44% de "chance" de tomber enceinte par an à cet âge là et 40% de "chance" de faire une fausse couche ( source: étude de l'Ined 2008). Contraception ou non.

    Après tout ce pâté, je n'aurais qu'une chose à dire au Vilain et à la Gentille: BRAVO!

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  5. Certes mais... Je pense qu'il y a toujours un risque de changer d'avis en fait, on change, dans le temps, nos idées et souhaits ne restent pas figés... Donc si on ne peut plus DU TOUT c'est quand même embêtant si on change d'avis. Le tatouage encore ça s'enlève au lazer, mais là... x)

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    1. Mouais, et si on fait un gosse et qu'après deux-trois ans on se rend compte qu'en fait on n'en voulait pas ? Il vaut mieux se tromper dans l'autre sens et entamer des démarches d'adoption si à quarante ans tu veux transmettre des trucs à un autre humain, à mon sens.
      En outre, pour les gens qui ne sont pas certains de leur choix, il y a des alternatives moins définitives (DIU, etc).
      C'est là tout l'intérêt d'avoir le choix.

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